samedi, mars 03, 2007


Festival de Gnaouas: Essaouira en transe

· Le pari du festival est de se réinventer sans cesse pour continuer à séduire · La 9e édition démarre aujourd’huiLe festival Gnaoua et Musiques du Monde qui entame sa 9e édition aujourd’hui à Essaouira, va-t-il réussir, encore une fois, son pari? «La musique des Gnaouas est en soi une danse des notes. Les deux se rejoignent pour propulser notre spiritualité. Et la transe en est l’expression psycho-corporelle la plus aboutie», a affirmé Izza Génini. Une réalisatrice qui a à son actif une quinzaine de documentaires sur la musique marocaine(1). Elle a même produit le film «El Hal» sur Nass El Ghiwane. Parlons-en d’El Hal justement. Autrement dit, la transe. Voilà le vrai pari du festival de la cité des vents: transporter, à travers la musique, un public de plus de 400.000 spectateurs hors du temps et de l’espace. Est-ce possible? Le challenge n’est pas insurmontable. Mais il n’est pas non plus évident à réaliser. Car chaque année le festival doit se réinventer pour ne pas avoir cette impression de «déjà-entendu». «Pour cette 9e édition, on a essayé encore une fois de se surpasser en concoctant une programmation éclectique et harmonieuse», a commenté le directeur artistique du festival Gnaoua, Karim Ziyad. Le but n’est pas d’inviter des stars mais de créer une alchimie, poursuit-il. C’est indiscutable, un festival doit avoir une identité mais surtout une âme. Rassembler des pseudo-artistes pour ameuter les foules, ne mène pas loin. Tôt ou tard le public est blasé. Le cru Gnaoua 2006 fait déjà saliver les mélomanes de tous bords. Le la sera donné par Maâlem Hassan Boussou, Scott Kinsey et Saïd Abdellaoui. Trois musiciens qui appartiennent à des sphères différentes: Gnaoui, classique et Jazz. Mais qui vont fusionner pour jouer les premières notes du festival. Pat Metheney Trio est aussi l’un des invités de marque les plus attendus. Le musicien en question est un guitariste de Jazz. Sans faire l’apologie de chasseurs de trophées, Pat Metheney ne possède pas moins de 16 Grammy Awards. Des prix qu’il a obtenus lors des grands-messes américaines de l’industrie du disque. Les groupes de musique traditionnelle à savoir Issaoua, Hmadcha et Houara de Taroudant seront également de la partie. Cette dernière troupe est particulièrement appréciée par Karim Ziyad. Le directeur artistique du festival et batteur du groupe d’Ifrikya est un grand amateur de la musique de la région de Taroudant. Finalement, la programmation mélange les styles. La musique traditionnelle marocaine aura certainement son mot à dire. Et comme l’ont chanté Nass El ghiwane «Celui qui n’est pas hanté par El Hal tôt ou tard se fane».

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