lundi, mars 26, 2007

Présentation de la ville :

Essaouira :

Si Essaouira l'ancienne Mogador des Portugais est l´une des cités les plus attachantes de la côte atlantique marocaine, elle le doit certainement à son climat tempéré toute l´année, à la gentillesse de ses habitants, et à son patrimoine architectural. Seul le vent qui souffle toute l'année sur la ville est un léger inconvénient.
Mais derrière ses remparts ocres et rouges, il règne une atmosphère unique. Vous y croiserez badauds, pêcheurs, commerçants et artisans, auxquels viennent se mêler des artistes du monde entier.

Pour commencer un petit peu d'histoire pour bien comprendre pourquoi Essaouira n'est pas une ville comme les autres ; un bref aperçu de la citadelle ; une petite promenade sur le port et la plage, avant de s'engouffrer dans la médina et la mellah pour se perdre dans un autre monde.

Histoire : Son histoire commence au VIIe siècle av J.C.. Les Phéniciens faisaient escale dans l´île de Mogador lorsqu´ils descendaient vers l'Afrique noire. Les romains y installent plus tard un centre de fabrication du pourpre; ce colorant rouge vif qui donna son nom aux îles Purpuraires au large d'Essaouira. Ce sont les Portugais y établirent un détachement militaire puis un comptoir commercial. On y échangeait des produits manufacturés en Europe contre de l´or, du sel, du sucre, des plumes d´autruche. c'est ainsi que la ville de Mogador se développa jusqu'au XVI e siècle.
A l'indépendance du Maroc en 1956, la ville retrouva le nom d'Essaouira... c'est aussi le début de son déclin. Dans les années 60, Essaouira devint le refuge privilégié des hippies. Orson Welles vint y tourner plusieurs scènes de son film "Othello" et Jimmi Hendrix et ses pairs de la "beat generation" y séjournèrent dans les années 60. Des touristes achètent et restaurent les anciennes maisons ou riads de la Kasba. Mais le tourisme de masse n'est pas encore venu à Essaouira.

Le Musée Sidi Mohamed Ben Abdallah Installé dans l'ancienne demeure du pacha, il est consacré aux arts régionaux. Il présente aussi des armes, des instruments de musiques et des tapisseries. L'entrée est gratuite. La Skalla de la Kasbah C'est une plate forme surélevée de quelque 200 mètres de long, agrémentée de canons, datant de 1595 sous Philippe II, de 1614 sous Philippe III et de la fin du XVIIIe siècle, qui surveillent la baie et les îles.

A son rez-de-chaussée ont été regroupés les ateliers de certains des meilleurs artisans marqueteurs de la ville. Les Iles Purpuraires Au large d'Essaouira les îles abritaient jadis une usine de pourpre que le roi Juda II avait fait construire et qui a été utilisée par les romains qui sont passés par-là également. Un pénitencier fut édifié sous le règne du Sultan Moulay Hassan. Aujourd'hui les îles abritent une réserve de faucons.

Depuis le port d'Essaouira une demi-heure suffit pour traverser le bras de mer en canot à moteur ( ne pas omettre de prendre une autorisation des autorités locales pour effectuer cette expédition).

dimanche, mars 25, 2007

mogador




Essaouira, ville blanche sur sa presqu'île rocheuse, surgissant des eaux comme un rêve de pierre sur lequel le temps n'aurait pas prise...
Ville cosmopolite, Essaouira, depuis sa fondation, ne ressemble à aucune autre cité du Royaume. Un étonnant mélange d'architectures, derrière de hautes murailles battues par les vagues lors des grandes marées, un océan qui comble surfeurs et plongeurs, des criques sauvages, un soleil généreux tempéré par une légère brise, un artisanat réputé dans tout le Maroc, une savoureuse cuisine régionale et un accueil d'une sincérité touchante :





Le Port d'Essaouira vit le jour au XVIIIème siècle, lorsque le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah décida de construire sur l'avancée rocheuse du Cap Mogador un abri servant de base navale, le Port de Mogador, qui fut aussi surnommé "Port de Tombouctou", lorsqu'il servait à relier l'Afrique Noire à l'Europe et à l'Amérique.

En quittant la skala du port, entrez sur la place Moulay Hassan, vaste esplanade accueillante assurant la liaison entre la ville ancienne et la ville nouvelle
A votre gauche, découvrez la kasbah, quartier fortifié qu'on appelle aussi " le quartier du Roi ". Construit pour loger tous ceux qui géraient et exploitaient le port, il était entouré de remparts, aux fondations ancrées dans le rocher, dont certains sont encore intacts.

Longez les remparts en empruntant la rue qui mène à la skala de la kasbah. Ce monument militaire de style Vauban, conçu en 1765 pour repousser les attaques maritimes, est constitué d'une plate-forme à deux niveaux.Il se compose d'une série de pièces, qui étaient destinées autrefois au stockage des munitions et des armes.Au pied de la skala se trouve une rue bordée d'ateliers de marqueteurs, dont les travaux sont de renommée internationale.
Au cœur de la kasbah, le Musée des Arts et Traditions Populaires ou Musée Sidi Mohamed Ben Abdallah, est le miroir et la mémoire collective de la province d'Essaouira.Au rez-de-chaussée, entrez dans le monde des harmonie et des sons en découvrant les instruments de musique rituelle ou profane.Commencez par la musique liturgique des confréries : Assaoua, Hamadcha et Gnaoua, dont les groupes locaux ont acquis une renommée internationale. Découvrez ensuite les instruments que les musiciens des Haha berbérophones, au Sud d'Essaouira, utilisent pour accompagner l'amerg et l'ahouach ainsi que ceux dont les Chiadma arabophones, au nord d'Essaouira, se servent pour la musique de l'aita.Admirez enfin les instruments des orchestres citadins de la musique andalouse et du malhoun.Au premier étage, plusieurs collections de la production artisanale sont exposées : meubles et objets de thuya, bijoux en argent révélant le raffinement de la parure féminine et le savoir-faire des bijoutiers traditionnels, tapis, poteries.

Qui sont les gnaoua ?








Historic Gnaoua :


Les Gnaoua (gnawa) sont les descendants d'anciens esclaves originaires d'Afrique Noire. Constitués en confrérie à travers le Maroc, les Gnaoua (gnawa) sont des maîtres musiciens (maâlem), des joueurs de crotales, des voyantes, des médiums et des adeptes.Leurs pratiques, à la fois musicales, initiatiques et thérapeutiques, mêlent des apports africains et arabo-berbères. Bien que musulmans, les Gnaoua (gnawa) fondent leur spécificité sur le culte des jinn (esprits) et leurs rites ont conservé nombre de traits propres aux cultes de possession africains. La cérémonie la plus importante et la plus spectaculaire des Gnaoua est la Lila, dont la fonction est essentiellement thérapeutique.
Durant la célébration, le maâlem, accompagné de sa troupe, appelle les saints et les entités surnaturelles à prendre possession des adeptes, qui s'adonnent alors à la transe.Les instruments utilisés sont : le luth-tambour à trois cordes (guembri), les crotales (qraqeb) et les tambours (ganga). Ce rituel est comparable au vaudou d'Haïti et à la macumba du Brésil.
La musique des confréries -dont seule la dimension profane est montrée au public du festival- recèle un tel potentiel qu'elle a suscité une vague d'émules en route assurément vers les scènes internationales.LEXIQUEGnaoua (gnawa) : pluriel de gnaoui. Terme générique qui inclut les membres de la confrérie comme les maîtres musiciens, les joueurs de crotales, les voyantes-thérapeutes et les adeptes affiliés à la confrérie.

Maâlem : maître de cérémonieMoqadma : prêtressesTallaâtes, chouwafates ou arifates : voyantes - thérapeuthesMlouk : entités surnaturelles
Guembri ou Hajhouj : luth-tambour à trois cordesAouicha : petit guembriQarqabates ou qraqech : crotales Tbel : tambour
Ftouh errahba : début du répertoire mloukDerdeba ou Lila : cérémonie du rite de possessionHal ou jedba : transeKoyo : répertoire musical antéislamique

Gnawa

Gnaoua la music sacret

AU PARADIS DES MUSICIENS GNAOUA
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde prépare sa 8ème édition. Le feu sacré des Gnaoua brûlera cette année à Essaouira entre le 23 et le 26 juin 2005. Durant 4 jours, le festival déclinera son esprit unique autour des formules magiques qui guident chaque année le public comme les musiciens invités à Essaouira : le patrimoine et la spiritualité des Gnaoua du Maroc, les rencontres musicales.
Armés de leur guembri et de leurs crotales, les maîtres Gnaoua retrouvent sur la scène d’Essaouira des musiciens étrangers, issus du jazz, du rock ou de la musique world, férus de musiques du monde et de rencontres originales pour partager un formidable patrimoine musical, dont chaque édition révèle de nouvelles richesses.

21 maâlems au total seront présents pour cette 8ème édition, avec, parmi les plus connus, Mahmoud Guinea, Hamid El Kasri, Mustapha Bakbou, Abdeslam Alikane. Autant de maîtres Gnaoua qui tiennent cette année à rendre un hommage spécial à un autre grand nom de la musique, Abderrahman Paca, l’un des fondateurs du groupe Nass El Ghiwane.
Pour la première fois, l’Égyptien Fathy Salama sera sur la scène d’Essaouira. Le pianiste compositeur, considéré comme l’inventeur de la «jeel», la pop arabe, précieux collaborateur de Youssou N’Dour sur son dernier album «Egypt», offrira à Essaouira un répertoire né de sa rencontre avec l’un des derniers virtuoses du rango (sorte de marimba venu du Sud du Soudan), Hassan Bargamoun, aux côtés de ses musiciens gnaoua égyptiens.
Au programme de cette édition également, de grands artistes internationaux comme le poète-musicien réunionnais Danyel Waro, le duo sénégalo-suédois Elika (violon) et Solo (kora), la magie des percussions indiennes avec le Singapourien Nantha Kumar, le bassiste guadeloupéen Étienne Mbappé du groupe Joe Zawinul Syndicate, le batteur franco-congolais Roger Biwandu, le flûtiste français Magic Malik, ex-membre du groupe Human Spirit, l’étonnant percussionniste arménien, Arto Tunçboyaciyan et bien d’autres surprises…

Parmi les heureuses et inédites rencontres, le métissage berbéro-celtique du groupe Thalweg, incarné par 7 musiciens, tous désireux d’associer les musiques maghrébines (gnawa, luth, percussions) et celtiques. À Essaouira, Aziz Sahmaoui, chanteur de l'Orchestre National de Barbès, se prêtera au jeu de Thalweg.
Puis le trio jazz Bozilo, projet du pianiste serbe Boyan Z, du batteur franco-algérien Karim Ziad et du saxophoniste français Julien Lourau. Trois artistes pour trois initiales (Bo-Zi-Lo) et leurs sonorités afro-américaines, slaves et maghrébines.
Enfin, la star sénégalaise Youssou N’Dour et son orchestre, le Super Étoile de Dakar, clôtureront la 8ème édition de ce festival dans un show 100 % africain.
Une programmation aussi fascinante que cosmopolite, respectant ainsi les valeurs de fraternité et d’universalité chères au festival

samedi, mars 24, 2007

festival d'essaouira

le deroulment de festival d'essaouira (assawira)
Comment décrire ce qui nous motive, ce qui nous donne tant de ferveur chaque année pour réaliser le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d'Essaouira, celui des musiciens du monde entier, celui du public, celui des jeunes, le vôtre et le nôtre à tous.
C'est notre passion pour la musique et les rencontres authentiques, notre volonté de préserver un peu de naïveté et de rêve dans un monde envahi par la logique de l'exclusion.Parce que quatre jours durant nous essayons de retrouver les contours de ce monde auquel nous croyons et que nous voulons. Nous renouons avec la simplicité car c'est ça aussi, et surtout, la vie.
Les artistes ont ce formidable talent pour nous rappeler que l'humanisme, l'écoute, le temps et l'amour sont au centre de notre existence. Ne sont-ils pas ceux qui se mobilisent sans cesse pour dire stop à la dérive ou venir en aide aux plus démunis ? Ils portent plus haut que quiconque la voie de la sagesse et de la paix.
Les maâlems gnaoua tenants du culte tels que Guinea, El Kasri et Boussou n'ont plus besoin d'être présentés, leur notoriété a dépassé les frontières marocaines pour faire de nombreux adeptes de la Gnaoua Attitude à travers le monde. Mais de nouveaux maâlems, encore méconnus du grand public, et prêts à s'affranchir de leur modestie habituelle pour affronter la grande scène et se risquer à des fusions audacieuses, viendront à la rencontre des festivaliers d'Essaouira.
En 2004 à Mogador l'instrument par excellence a été le piano servi par deux grands noms de la scène jazz : le célèbre pianiste cubain Omar Sosa qui depuis 2001 a choisi d'élargir son répertoire en intégrant à sa musique des chants et des instruments traditionnels de la culture Gnaoui, et l'exceptionnel Joe Zawinul complice de Miles Davis et fondateur du célèbre groupe Weather Report.
Un des temps forts de l'édition précédente a été marqué par un groupe dont le seul nom évoque un pan intégral de la musique, et ce pour des générations entières : Les Wailers, véritable mémoire vivante du répertoire du légendaire Bob Marley.
Le mythique groupe marocain Jil Jilala nous a offert des moments de nostalgie et de liesse populaire.
Enfin, fidèle à son concept, le festival a profité de ces 4 jours de fête pour inviter le public à découvrir les musiques du monde : Madagascar avec le groupe Jaojoby, le Sénégal avec le maître en percussions Doudou N'Diaye Rose auteur de l'hymne national sénégalais, et père de trente-huit enfants (tous percussionistes), enfin l'Espagne et le flamenco avec Carles Benavent, Tino Di Geraldo et Jorge Pardo.
Et aussi Hassan Hakmoun, Hassan Boussou et son groupe Sewaryé, les jeunes talents Dayzine, Barry…
Alors tendons l'oreille et au-delà de la musique, sachons entendre ce qui est important, être réunis et garder à l'esprit que l'essentiel est d'être différents et ensemble.

le festivale d'essaouira est parmis les plus grende festival mondial

jeudi, mars 08, 2007

la 11 eme edition de le grand festival






la 11 eme edition de le grand festival

Le Festival Gnaoua d’Essaouira incarne une volonté de fusion et de métissage musicaux. La cinquième édition n’échappe pas à la règle, comptant des musiciens du monde entier. Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’événement, direction le site officiel.

le 22 juin et le gronde joure pour laville d'essaouira par ce qui'elle va organiser le 9 eme edition de le festival gnawa d'essaouira, ce festival et un grand occasion pour le nombreux public marocain d’assister aux rencontres des maâlems avec les musiciens issus du jazz et de la world. Un moment idéal également pour de jeunes groupes de fusion de profiter de la dynamique du festival d'essaouira et mieux se faire connaître.

Ouvert sur le monde, le festival des musiques Gnaoua, qui draine chaque année un public plus nombreux, permet également aux jeunes artistes marocains de se produire devant un public de jeunes spectateurs, curieux de découvrir les sonorités des groupes de la nouvelle scène marocaine. Ouverts sur le monde, ils n’oublient pas pour autant l’héritage de la culture gnawi qui est à la base des créations d’aujourd’hui. Une forme d’hommage à ces rythmes ancestraux.

Essaouira, le 22/06/2008 - La huitième édition du festival Gnaoua et musiques du monde s'est déroulée du 25 au 26 juin. L'occasion pour le nombreux public marocain d'assister aux rencontres des maâlems avec les musiciens issus du jazz et de la world. Un moment idéal également pour de jeunes groupes de fusion de profiter de la dynamique du festival et mieux se faire connaître.

dimanche, mars 04, 2007

Festival Gnaoua

le grand festival
Communion. Le mot cristallise parfaitement l’ambiance qui a régné sur cette 9e édition du festival Gnaoua. Elle s’est tenue du 22 au 25 juin à Essaouira. Une véritable transe s’est emparée de la cité des vents.Le public a dansé et chanté pendant quatre jours sur les rythmes du monde. «C’est la cinquième année que je viens au festival. Chaque fois, c’est un vrai bonheur», a affirmé avec un ton euphorique Fouad Souiri. Ce fonctionnaire mélomane voue un véritable culte à Mogador. La programmation de cette 9e édition a été particulièrement riche et soignée. «On essaye d’imaginer quelles sonorités la fusion des styles va-t-elle produire. L’alchimie, voilà le mot-clé de notre démarche», a affirmé Abdeslam Alikane. Il est l’un des 3 directeurs artistiques du festival. Leader de Tyour Gnaoua, il s’est lancé, dès l’âge de 9 ans, dans la «tagnaouite».Le coup d’envoi a été donné par un défilé des troupes de musique traditionnelles. Une vingtaine de groupes au total. Hmadcha, Issaoua, Houaras et les incontournables gnaouas étaient là. Venues des quatre coins du pays, chacune avait un étendard et une tunique comme signe distinctif. «Il existe sept couleurs. Chacune d’elle a une symbolique déterminée», a précisé le Maâlem rbati, Abdelkader Amlil.Côté concert, le joueur malien de balafon, Aly Keita, et le Maâlem souiri Mahmoud Guinea ont cartonné. Instrumentalistes virtuoses, les deux cousins africains ont aussi marqué par la qualité de leurs prestations scéniques. Le dialogue musical, entre le guembri et le balafon, a mélodieusement scellé l’unité africaine. Une unité qui fait défaut sur la scène politique, mais que les musiciens parviennent à réaliser. «Ne serait-ce que pour un concert d’une heure. L’essentiel, c’est qu’elle est possible», a commenté le président fondateur de l’association Essaouira Mogador, André Azoulay. Le bouquet final a été à 100% maghrébin. Barry, le chanteur-compositeur de Hay Mohammadi, a ouvert le bal. Avec son ton virulent à la sauce «ghiwaniènne», il a déchaîné la foule. Sa chanson, «Chkoun Ntouma», fait le procès de la pensée unique et de l’obscurantisme. Celle qui musèle les libertés publiques sous prétexte d’une religiosité à deux sous. Quant au Franco-algérien, Rachid Taha, il n’a pas déçu à son tour. L’ex-leader du groupe «Carte de séjour», avec sa voix enrouée et ses compositions toniques, a conquis le public souiri. Un public qui n’avait qu’une envie: être en communion.

samedi, mars 03, 2007


Festival de Gnaouas: Essaouira en transe

· Le pari du festival est de se réinventer sans cesse pour continuer à séduire · La 9e édition démarre aujourd’huiLe festival Gnaoua et Musiques du Monde qui entame sa 9e édition aujourd’hui à Essaouira, va-t-il réussir, encore une fois, son pari? «La musique des Gnaouas est en soi une danse des notes. Les deux se rejoignent pour propulser notre spiritualité. Et la transe en est l’expression psycho-corporelle la plus aboutie», a affirmé Izza Génini. Une réalisatrice qui a à son actif une quinzaine de documentaires sur la musique marocaine(1). Elle a même produit le film «El Hal» sur Nass El Ghiwane. Parlons-en d’El Hal justement. Autrement dit, la transe. Voilà le vrai pari du festival de la cité des vents: transporter, à travers la musique, un public de plus de 400.000 spectateurs hors du temps et de l’espace. Est-ce possible? Le challenge n’est pas insurmontable. Mais il n’est pas non plus évident à réaliser. Car chaque année le festival doit se réinventer pour ne pas avoir cette impression de «déjà-entendu». «Pour cette 9e édition, on a essayé encore une fois de se surpasser en concoctant une programmation éclectique et harmonieuse», a commenté le directeur artistique du festival Gnaoua, Karim Ziyad. Le but n’est pas d’inviter des stars mais de créer une alchimie, poursuit-il. C’est indiscutable, un festival doit avoir une identité mais surtout une âme. Rassembler des pseudo-artistes pour ameuter les foules, ne mène pas loin. Tôt ou tard le public est blasé. Le cru Gnaoua 2006 fait déjà saliver les mélomanes de tous bords. Le la sera donné par Maâlem Hassan Boussou, Scott Kinsey et Saïd Abdellaoui. Trois musiciens qui appartiennent à des sphères différentes: Gnaoui, classique et Jazz. Mais qui vont fusionner pour jouer les premières notes du festival. Pat Metheney Trio est aussi l’un des invités de marque les plus attendus. Le musicien en question est un guitariste de Jazz. Sans faire l’apologie de chasseurs de trophées, Pat Metheney ne possède pas moins de 16 Grammy Awards. Des prix qu’il a obtenus lors des grands-messes américaines de l’industrie du disque. Les groupes de musique traditionnelle à savoir Issaoua, Hmadcha et Houara de Taroudant seront également de la partie. Cette dernière troupe est particulièrement appréciée par Karim Ziyad. Le directeur artistique du festival et batteur du groupe d’Ifrikya est un grand amateur de la musique de la région de Taroudant. Finalement, la programmation mélange les styles. La musique traditionnelle marocaine aura certainement son mot à dire. Et comme l’ont chanté Nass El ghiwane «Celui qui n’est pas hanté par El Hal tôt ou tard se fane».